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Comment réduire sa pollution numérique ?

La pollution numérique résulte de notre utilisation abusive, mais malheureusement, peu d'utilisateurs ont conscience de leur impact sur l’environnement. À travers cet article, qui ne se veut ni moralisateur, ni alarmiste, j’espère pouvoir vous aider à y voir plus clair sur l’écologie digitale et vous donner des petites pistes pour agir contre la pollution numérique ! Je tiens cependant à mentionner que personne n’est parfait et que chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a/est.



J’ai la chance de pouvoir travailler pour des entrepreneurs engagés avec qui je partage les mêmes valeurs et objectifs de vie. La majorité des projets de mes clients sont axés green ou slow life pour mon plus grand plaisir : vêtements de sport écoresponsables, chaussures écoconçues, cosmétiques bio, diététicienne spécialisée dans le végétarisme et la périnatalité, hypnothérapeute et coach, pratique holistique…


Dans ma vie personnelle, j’ai fait le choix de consommer moins, mais mieux, depuis de nombreuses années : végétarienne depuis 2016, j’achète au maximum mes produits alimentaires en vrac, je ne mets plus les pieds dans les boutiques de fast-fashion, ma voiture est hybride et j’essaye au maximum de ralentir le rythme au quotidien pour profiter des petits plaisirs simples de la vie, comme une petite promenade au bord de la Loire ou de l’océan…


En créant mon agence web, je me retrouve devant un écran quasiment 8 h par jour, connectée à Internet non-stop et avec des besoins matériels à la hauteur de la qualité du travail que je souhaite fournir. Sauf que tout ça, ça pollue ! Sensible à la notion d’écoresponsabilité, il me tient donc à cœur de partager avec vous une réalité parfois méconnue et vous donner quelques petites astuces.


 

La pollution numérique, qu'est-ce que c’est ?


De plus en plus connectés, nous avons beaucoup de mal à nous passer de nos téléphones et de nos ordinateurs pour communiquer, travailler, naviguer sur Internet, envoyer des mails, partager des informations sur les réseaux sociaux, prendre et stocker des photos, écouter de la musique, être guidés par nos GPS… Cependant le digital utilise des ressources extrêmement polluantes et énergivores que ce soit pour la production des appareils, mais aussi pour fonctionner 24/24h et 7/7j.


Pour stocker des documents en ligne ou accéder à Internet, chaque appareil est relié à des serveurs constamment branchés aux quatre coins du monde faisant alors exploser la consommation d’électricité. L’apparition permanente de nouvelles technologies nous pousse à remplacer très souvent nos appareils de manière prématurée, puisant encore un peu plus dans les ressources terrestre déjà bien amoindries.



La pollution numérique en quelques chiffres


🔥 La pollution numérique est responsable de 4% des émissions de gaz à effet de serre

🪫 7 à 10% de l’électricité mondiale est consommée uniquement par Internet

📩 Envoyer 65 mails équivaut à un trajet d’un kilomètre en voiture

💻 Une box internet consomme 150 à 300 kWh/an soit autant qu’un grand réfrigérateur

🇫🇷 73% des Français n’ont pas conscience de polluer en utilisant leur équipement

♻️ Seulement 15% des téléphones sont collectés pour être recyclés et au moins 30 millions d’appareils dorment dans des tiroirs.


Mais comment lutter contre la pollution numérique quand on travaille 8h par jour sur son téléphone et son ordinateur ? Est-ce compatible d’être une agence web et de vouloir diminuer sa pollution numérique ? Peut-on tendre vers une sobriété numérique en étant spécialisé dans la communication digitale ?



La pollution liée au matériel


Énergivores durant leur fabrication comme pendant leur utilisation, nos équipements sont de véritables gouffres écologiques. Saviez-vous qu’il ne faut pas moins de 70 matériaux pour fabriquer un smartphone (plastiques, matières synthétiques, verre, céramique et métaux !) ? Épuisement des ressources, atteinte à la biodiversité due aux rejets toxiques dans l’environnement et émissions de gaz à effet de serre sont donc au programme, sans parler de l’énergie consommée pour le transport et la production d’électricité.


"Merci pour ces informations Elsa, mais maintenant que tu nous as bien plombé l’ambiance, qu’est ce qu’on est censé faire ? Balancer nos équipements et ressortir les machines à écrire de nos grands-parents ?" me direz-vous. J’ai moi-même un iPhone, un iMac et un MacBook. Ce sont mes outils de travail et je ne pourrais pas m’en passer. Je ne pense pas qu’il faille arrêter de se servir de notre matériel, vivons avec notre temps, mais utilisons-le et consommons-le différemment. En utilisant nos smartphones et ordinateurs le plus longtemps possible, nous éviterons la production de nouveaux appareils et limiterons donc l’impact dû à la surproduction !


Comment lutter contre la pollution liée à la production des appareils ?

- Prenez soin de vos équipements en les protégeant avec des coques par exemple

- Essayez de les réparer avant de les remplacer

- Achetez d’occasion lorsque cela est possible

- Recyclez-les lorsque vous vous en séparez

- Débranchez votre box internet la nuit ou durant vos absences

- N’attendez pas que votre batterie soit complètement à plat et évitez de la laisser en charge toute la nuit

- Ne cédez pas à la publicité et conservez vos appareils tant qu’ils conviennent à votre utilisation


La pollution numérique des emails


En 2021, 320 milliards de mails ont été envoyés par jour dans le monde. Pratique et rapide, cette manière de communiquer n’est malheureusement pas sans conséquence sur l’environnement.


Votre mail va devoir passer par un serveur et donc par un data center. On compte environ 4 500 data centers dans le monde dont 1 800 aux États-Unis. Ces centres sont extrêmement énergivores, notamment parce qu’ils ont besoin d’être refroidi en permanence. Une fois le mail envoyé et reçu, vient le temps du stockage, générateur lui aussi de CO2. Car là encore, le fait de conserver ce courriel nécessite de faire appel à un ou plusieurs datacenter. Sachant que 7 mails sur 10 ne sont jamais ouverts en France, imaginez le nombre de mails stockés inutilement dans les data centers !


Pour que ce soit plus parlant, sachez qu’un mail équivaut en moyenne à une ampoule de 25 W allumée pendant 1 heure. L'impact d’un mail augmente en fonction de sa nature : spam, mail sans pièce jointe, un email avec une pièce jointe, email avec plusieurs pièces jointes…


Quelles sont les solutions pour diminuer la pollution numérique via nos boîtes mail ?

- Limitez le nombre de mails en synthétisant les informations en un seul envoi

- Ciblez vos destinataires et évitez de mettre Pierre, Paul et Jacques en copie

- Videz votre boîte mail régulièrement sans oublier la corbeille et les spams

- Compressez vos pièces jointes

- Désinscrivez-vous des newsletters que vous ne lisez pas (je vous vois les flemmards du fond de la classe, mais ça ne prend que quelques secondes en cliquant sur le lien situé en bas des mails)

- Supprimez vos anciennes adresses mail et vos comptes inactifs sur les réseaux sociaux qui prennent de la place sur les serveurs pour rien

- Utilisez des alternatives comme les plateformes collaboratives (Notion, Trello…). Vous pouvez vous faire une idée de comment je les utilise dans l’article sur mes 5 outils favoris pour freelance



La pollution numérique des recherches Google


S’informer demande beaucoup d’énergie. L’impact environnemental dépend du temps de recherche et du nombre de pages consultées. En effet, à chaque fois que vous faites une recherche, l’information doit passer par plusieurs data centers.


Quand on sait que 81 000 recherches sont effectuées par seconde sur Google et que Harvard estime qu’une recherche émet 7 grammes de CO2, il y a de quoi s’inquiéter un petit peu ! Loin de moi l’idée de jeter la pierre à Google qui compense ses émissions en finançant des projets de captation de dioxyde de carbone, comme des programmes de reforestation. Je pense qu’il nous revient à nous, utilisateurs, de mettre en place de nouvelles habitudes pour essayer de limiter ces émissions au mieux.


Voici mes 4 conseils pour lutter contre la pollution numérique via Google :

- Évitez d’ouvrir une multitude d’onglets

- Tapez directement l’adresse du site souhaité quand vous la connaissez

- Mettez les sites que vous fréquentez régulièrement dans vos favoris

- Vous pouvez également opter pour des moteurs de recherche comme Ecosia



Et si on apprenait à déconnecter ?


Nous sommes tous capables de faire des petits efforts pour réduire la pollution numérique à l’échelle individuelle, mais encore faut-il en être au courant. Beaucoup polluent sans le savoir alors parlez-en autour de vous ! Il n’est pas si difficile de faire le ménage dans nos boîtes mails, optimiser nos recherches web, prendre soin de notre matériel pour ne pas avoir à le changer trop souvent, ne conserver sur nos clouds que les fichiers dont on a réellement besoin… Mais aussi et surtout, apprenons à DÉCONNECTER !


Et si en plus de mettre tout en œuvre pour lutter contre la pollution numérique, on en profitait pour réguler notre usage ? Je m’auto-challenge depuis plusieurs mois sur la diminution de mon utilisation et pour m’aider, j’ai mis en place une alerte sur mon téléphone pour ne pas dépasser 3 h d’écran par jour. Cela peut paraître énorme, mais ça fait partie de mon métier et j’essaye du coup de limiter encore plus mon utilisation personnelle.


La pollution numérique fait désormais partie de notre quotidien, alors prenons-en conscience et luttons ensemble contre le réchauffement climatique.‍ J’espère que grâce à tous ces petits conseils, chacun d’entre vous essayera d’avoir un impact positif sur sa pollution numérique. La liste des conseils énumérés dans cet article est non-exhaustive, n’hésitez pas à poursuivre vos recherches, à en parler autour de vous et à nous donner vos trucs et astuces dans les commentaires de ce post !

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